Certification de vol relatif à deux

Certification de vol relatif à deux

Introduction

Pour obtenir un brevet A, l’élève doit réussir une certification de vol relatif à deux. Il ou elle doit avoir obtenu son brevet A avant de participer à des sauts à deux avec une personne détenant un brevet B qui a à son actif une centaine de sauts et qui a été autorisée par un entraîneur ou une entraîneuse 2 à participer à de tels sauts. Cette formule permet à l’élève qui vient d’obtenir son brevet A de perfectionner, en compagnie d’une personne compétente, les techniques acquises lors de l’apprentissage pour l’obtention de la certification de vol relatif à deux. Avant de participer à des sauts en groupe (trois parachutistes ou plus), il faut obtenir le brevet B, qui comprend la certification de vol relatif en groupe, l’examen écrit et d’autres exigences d’ordre pratique.

 

Vol relatif à deux

 

Le participant doit terminer les étapes 12 et 13 de la grille des habiletés récréatives, ce qui couvre:

  • Les préparatifs:
    • la relaxation
    • les exercices de visualisation
  • En vol:
    • le repérage pour un vol à deux
  • En chute libre:
    • le contrôle de niveau
    • la manœuvre de l’agresseur
    • les manœuvres d’accostage, les poignées
    • les manœuvres de séparation
  • Contrôle de la voilure:
    • les manœuvres d’élévateur
    • les exercices pratiques d’évitement de la voilure
  • Information technique:
    • les signaux du vol relatif
    • le choix d’une combinaison de saut
    • l’usage de poids

La certification en vol relatif à deux exige un minimum de cinq sauts d’entraînement et d’évaluation avec un entraîneur ou une entraîneuse 2, tels que décrits ci-dessous. Le but ultime pour l’élève est de pouvoir participer à un saut en vol relatif à deux et de réussir :

L’approche - Le maintien - La séparation

Cela devrait être aussi simple qu’il y paraît : l’élève doit être capable de rester en relation avec l’entraîneur ou l’entraîneuse après sa sortie de l’aéronef, de maintenir son écart sur les plans vertical et horizontal et de s’éloigner suffisamment de la formation à deux au moment de la séparation. Les directives suivantes ont pour but de maximiser l’apprentissage en vue de cette certification.

Les sorties

Les sorties doivent être libres, sans prises, afin de laisser l’élève maîtriser son corps et sa trajectoire de vol. Au cours de plusieurs sauts, l’élève doit perfectionner sa sortie de l’aéronef, pendant que l’entraîneur ou l’entraîneuse effectue la sienne. Il y aura amplement de temps par la suite pour expérimenter différentes sorties. Lors des premiers sauts, l’entraîneur ou l’entraîneuse compense les niveaux (écart de 1 m), tandis que l’élève se concentre sur la proximité (écart de 2 m), et avance en allongeant simplement les jambes. La responsabilité de l’entraîneur ou l’entraîneuse est de servir de cible fixe pour l’élève, tout en s’assurant que l’élève ne recule pas, mais aussi en compensant les carences mineures de proximité de la part de l’élève, de sorte qu’il ou elle ait de meilleures chances de l’atteindre.

L’accostage

L’élève accoste l’entraîneur ou l’entraîneuse en effectuant un contact mains-contre-mains, sans prises. Il ou elle vérifie son altitude à la suite de chacune des manœuvres et, à l’altitude appropriée, lance l’appel à la séparation. Pour cette manœuvre d’accostage, on recommande d’adopter, comme prise, une légère pression mains-contre-mains : l’entraîneur ou l’entraîneuse présente ses paumes à l’élève, qui place les siennes contre elles en y exerçant une légère pression. [Photo ou diagramme?] Cet exercice enseigne à l’élève qu’il faut voler en relation avec l’autre, en appliquant une légère pression contre l’entraîneur, plutôt que de s’y agripper et de le retenir.

La séparation

Il est très important pour l’élève de vérifier son altitude et de toujours suivre avec exactitude les manœuvres de séparation. Le ou la parachutiste solo cherchant à obtenir une certification de saut à deux doit au moins maîtriser la séparation. Pour ce faire, il ou elle doit seulement se détourner du centre et avancer durant trois secondes, à l’aide des jambes seulement, en ligne droite, en direction d’une cible à l’horizon. L’élève doit ensuite s’arrêter, donner le signal, puis déployer sa voilure à l’altitude prédéterminée. Cet exercice ne constitue pas une dérive, mais sert à perfectionner la manœuvre de séparation.

Exercices en chute libre

Avant d’entamer des exercices de vol relatif, l’entraîneuse ou l’entraîneur doit s’assurer que l’élève effectue sa chute en prenant l’une des positions suivantes:

  • position à plat
  • position neutre (boîte ou mantis).

La progression peut débuter soit avec les exercices de proximité soit avec les exercices de niveau, mais les deux genres d’exercices ne doivent pas être combinés avant que l’élève réussisse à réduire l’écart dans les deux sens, en altitude et en longitude.

Il est impératif de corriger toute courbure ou cambrure du corps au niveau de la taille avant d’affiner ses habiletés de vol relatif.

En ce qui concerne les exercices de proximité, l’entraîneur ou l’entraîneuse 2 doit s’occuper de régler le niveau pendant que l’élève s’affaire à réduire à 2 m l’écart en employant soit la technique Départ — Transition — Reprise, soit la technique Départ — Transition — Finale; dans cette manœuvre, l’élève doit se limiter à régler sa proximité horizontale. Une fois le contact mains-contre-mains établi, l’élève doit neutraliser sa position et vérifier son altitude avant de poursuivre. À noter ici que les altimètres de poitrine sont d’une grande utilité pour les deux parachutistes. L’entraîneur ou l’entraîneuse doit reculer ensuite de 2 m pour la prochaine manœuvre. Il peut être nécessaire de faire un ou deux sauts avant de la réussir.

L’autre habilité de base est le contrôle du niveau. Pour ces sauts, l’entraîneur ou l’entraîneuse servira à l’élève de cible fixe, soit 1 m plus bas ou 0,5 m plus haut que l’élève. L’élève doit maintenir une position neutre, à plat (la boîte), pour toute la durée de la descente à l’exception de mouvements du bassin lui permettant de s’ajuster au niveau de l’entraîneuse ou de l’entraîneur. L’élève doit maîtriser sa vitesse de chute et réussir quatre accostages, soit deux vers le haut et deux vers le bas, avant de passer au prochain stade. Le but est de maîtriser son niveau et de le maintenir, tout en gardant une séparation verticale maximale de 2 m vers le bas et de 1 m vers le haut.

L’essentiel du travail dans un exercice de niveau se fait avec le bassin. Tout en maintenant la position neutre, l’élève doit se concentrer sur le bassin, qu’il doit pousser vers l’avant (c’est-à-dire vers le bas) pour augmenter sa vitesse de descente, et vers l’arrière (c’est-à-dire vers le haut) seulement pour ralentir sa descente, et ainsi remonter. Pour ralentir sa chute, à ce stade de son apprentissage, l’élève doit éviter d’utiliser la technique qui consiste à courber tout le corps.

Lorsque l’élève sera à l’aise avec ces habiletés de base, il ou elle devra concentrer ses efforts sur les détails, si ce n’est déjà fait. Il est question ici de repérage pour un vol à deux, de décompte des sorties en vol relatif (il faut s’exercer pour maîtriser le Prêt - Position - Sortie), d’une variété de positions de sortie, des prises de sortie, des signaux du vol relatif en cours de descente, d’une variété de prises en chute libre, des situations d’accostage, des questions de sécurité, de la sensibilisation à l’altitude, des manœuvres d’élévateur et des manœuvres pour éviter le déploiement de la voilure.

On peut introduire la dérive n’importe quand, mais il est préférable d’attendre que les manœuvres de base soient bien maîtrisées. Par contre, il est crucial de consacrer un cours entier à l’enseignement de la dérive. Il ne faut pas être à une altitude de 4 000 pi (1 200 m) lors du premier essai de dérive. Le stress d’avoir à limiter son altitude, d’avoir de la difficulté à lire son altimètre et de savoir qu’il faudra bientôt déployer sa voilure peut occasionner une confusion dangereuse. On ne doit pas initier l’élève à la dérive tant qu’il ou elle n’a pas démontré une bonne maîtrise de sa trajectoire de vol en ne se servant que des jambes.

Ce qui suit constitue un exemple d’un entraînement comportant cinq sauts faisant partie d’un programme d’évaluation; on peut le modifier pour l’adapter à l’aéronef employé et à la zone de saut choisie. À noter que chaque saut d’évaluation peut être précédé d’un ou de plusieurs sauts d’entraînement. On peut varier ce programme, mais il est essentiel de conserver l’aspect progressif de l’apprentissage.

 

CERTIFICATION DE VOL RELATIF À DEUX

Pour les sauts no 1 et 2, on doit faire des exercices de proximité sans se préoccuper de son niveau.

Les habiletés requises sont les suivantes:

  • l’élève doit se mettre à plat, en position neutre : position de la boîte;
  • l’élève doit maintenir un écart de 2 m à l’horizontale;
  • l’entraîneur ou l’entraîneuse doit compenser la différence de niveaux;
  • à l’accostage, l’élève doit se limiter à une simple pression, mains-contre-mains, sans prise.

À la séparation, l’élève doit se mettre à plat pour un mouvement horizontal vers l’avant, effectué à l’aide des jambes seulement, les bras demeurant dans la position de la boîte. Il ou elle doit se concentrer sur une cible à distance, vers l’horizon et compter trois secondes.

Les signaux du vol relatif sont les suivants : allonger les jambes, s’arrêter, relaxer, redresser le corps, vérifier l’altitude.

Les critères de succès sont : un minimum de 3 ou 4 accostages à partir d’un saut à 9 500 pi (3 000 m) et plus encore à une altitude supérieure.

 

Pour les sauts 3 et 4, on doit contrôler son niveau, en position neutre.

Les habiletés requises sont les suivantes:

  • l’élève doit se mettre à plat, en position neutre : position de la boîte;
  • l’entraîneur ou l’entraîneuse apporte de légères corrections de proximité; des corrections majeures requièrent une intervention ou des exercices plus poussés de proximité;
  • l’élève doit s’efforcer de maintenir un écart de 1 m vers le bas;
  • l’élève doit maintenir un écart de 0,5 m vers le haut et s’efforcer de redresser le corps au niveau de la taille (avant d’adopter une position plus étendue, qui sera introduite plus tard).

La séparation doit se faire par un mouvement horizontal vers l’avant, à l’aide des jambes seulement, en effectuant un léger redressement au niveau de la taille. Les bras doivent demeurer dans la position à plat ou s’étendre davantage. Compter trois secondes.

Les signaux de vol relatif à maîtriser sont: étendre les jambes, s’arrêter, relaxer, redresser le corps, courber le corps et vérifier son altitude.

Les critères de succès sont : un minimum de 2 accostages vers le bas et 2 vers le haut, à partir d’un saut à 9 500 pi (3 000 m) et plus encore à une altitude supérieure.

À noter que les étapes de l’entraînement peuvent s’inverser : on peut commencer par les exercices de niveau et poursuivre ensuite avec ceux de proximité. Quoi qu’il en soit, l’entraîneur ou l’entraîneuse 2 a la responsabilité d’aider à maintenir la proximité de l’élève. Dans le cas où l’élève reculait, l’entraîneur ou l’entraîneuse devrait faire le signal allonger les jambes. Si l’élève ne réagit pas, l’entraîneur ou l’entraîneuse doit demeurer à sa place jusqu’à ce que l’élève corrige sa position.

 

Pour le saut 5

Pour le saut 5 et les sauts suivants, il faut commencer à combiner les exercices de niveau et de proximité de façon plus serrée et plus immédiate. Il s’agit de parcourir moins de distance, en insistant sur la précision et la maîtrise des mouvements ainsi que sur la rapidité de réaction. Se limitant à des distances restreintes, Suivez le guide est un exercice de choix pour améliorer sa maîtrise.

Rappel du but recherché:

  • L’approche: maintenir sa trajectoire de vol et sa proximité durant une sortie, sans prise;
  • Le maintien: maintenir une bonne proximité et une bonne altitude pour un vol relatif à deux;
  • La séparation: effectuer une séparation horizontale en ligne droite à partir d’un vol relatif à deux.

Une fois qu’il ou elle a maîtrisé la proximité et le niveau, l’élève peut s’exercer à d’autres habiletés: combiner un exercice de proximité avec des niveaux de 2 m et 1 m dans une même descente.

 

Les sauts suivants

Les sauts suivants doivent mettre l’accent sur les techniques de virage et d’accostage. Il faudra peut-être un minimum de trois descentes pour atteindre ces buts en répétant les exercices particuliers à chaque technique de virage, comme le manuel MIP 2B le décrit :

Habiletés à acquérir:

  • Adopter la position de la boîte;
  • Effectuer un accostage;
  • Effectuer un genre de virage par descente:
    • virage au genou (à l’aide de l’épaule);
    • virage à l’épaule (à l’aide du genou ou de la jambe);
    • virage au centre.
  • Réussir sa communication;
  • Maintenir son niveau.

Pour réussir une séparation, il faut effectuer un mouvement horizontal vers l’avant avec un léger redressement à la taille.

Les critères de réussite sont les suivants : trois virages différents en relation avec l’entraîneur ou l’entraîneuse à partir d’une altitude minimale de 9 500 pi (3 000 m)